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ISBN 978-2-490956-01-2

stories of Z : origine 1

Stories Of Z : ORIGINE

 

 

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Notre société à une part de responsabilité dans les monstres qu’elle engendre.

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Prologue


 

J’ai hérité du patronyme de mon grand-père à ma première naissance. Tous m’interpellaient sous un diminutif qui me hérissait les poils au plus haut point “Al” de mon vrai nom Alex Trus. Je parle de première naissance au sens naturel des choses, car, comme chacun le sait, nous venons au monde et ne mourrons qu’une seule et unique fois, comme d’usage depuis des temps immémoriaux. Mes croyances et mes convictions furent balayées, tout comme tant d’autres vérités d’ailleurs, en février 2013, et à partir de cet instant, Dieu n’aurait plus son mot à dire, et Darwin non plus.

Je résidais depuis quelques années dans la petite ville de Parkers Prairie, dans le Minnesota. Nous étions une belle et grande communauté que rien ne pouvait dissoudre, du moins dans nos certitudes. J’occupais un poste de courtier en assurance jusqu’au début de la crise financière internationale de l’été 2007. Tout s’effondra d’un seul coup, créant une distension sociale qui fractura, malgré tout, nos illusions en un peuple uni et solidaire, laissant en fin de compte, ressurgir le nationalisme et l’égoïsme comme jamais auparavant.

Mais quelque part, nous méritions notre sort. Des élections sans avenir, des projets futiles, une banalisation de la pauvreté et de la violence, la décadence de toute une nation. Je résumais souvent notre situation en une phrase de frustration : “nous avons le pays que nous méritons”. Personnellement, le protectionnisme commercial et le contrôle aux frontières ne m’avaient pas choqué outre mesure, sûrement moins que le manque d’efficacité et de volonté, de notre Président élu par une certaine classe de la population, cela va sans dire. La fin du capitalisme pointait son nez, tout comme la liberté et le libéralisme. Le fléau des Bourses entraînait dans son sillage les plus fragiles vers la mort. Je ne fus pas épargné, puisque rien ne peut contrecarrer la chute des Hommes et de leur système de valeur. Des temps difficiles s’annonçaient, mais personne, en apparence, ne renoncerait à son humanité. Elle se monnayera parfois, mais la crise voulait cela. Et quand je dis “personne”, je parle au sens large, car profité c’est existé, ou bien bénéficié, cela reste ouvert à la discussion. Donc, nul ne reprocherait à son prochain de sauver sa vie et celle des siens du moins pour l’instant, et comme par magie ou par chance cette dépression passa comme les suivantes, multipliant les risques d’un effondrement de nous-mêmes.

Les années subséquentes, la croissance mondiale vacillait encore et toujours, aucune nation ne pouvait se targuer d’être meilleure qu’une autre. Guerres, famines et maladies prenaient place sur toutes les chaînes à toutes heures de la journée. Qui aurait su dire quand le pire serait atteint. Pour ma part, guère de doute la dessus !, L’année 2017 fut le tournant décisif pour l’avenir de l’Humain. La grande dépression se fit entendre, elle amena la faim, qui entraîna une pandémie, et j’enterrais ma femme six mois après le début de la plus violente des épidémies. Me laissant à penser que la cohabitation avec la douleur était un jeu d’enfant. Nous payerions un jour notre manque de respect pour la mort, moi le premier. Il ne s’écoulera qu’une poignée de temps dans le sablier de la vie, entre mon deuil, et le revenant qu’est cette chose, cette moitié d’être humain, cette moitié de femme.

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I


 

Daniel Sarge se racla la gorge et tapota sur le micro. De la salle s’élevait une cacophonie, mélange de dialogues, de rires et de tintements de verres. Une valse en fond musical ne tendait pas à calmer cette assemblée indisciplinée. L’insouciance dont faisaient preuve ses homologues agaçait Sarge. Se raclant la gorge une seconde fois, il demanda le silence, d’une fermeté qu’il ne se connaissait pas. Tous se turent et le regardèrent avec des yeux écarquillés, attendant la suite.

Homme de haute stature, il semblait étriqué dans un costume sous taillé. Sarge portait à son front une lourde paire de lunettes dite en écaille de tortue. Son visage ne laissait rien paraître de ses sentiments. Sûr de lui, du moins en apparence, il professait une humanité couplée à une très grande ouverture d’esprit. Intelligent, complexe et abordable, des qualités qui collait parfaitement à sa personnalité. Toutefois, il se refusait à démontrer une toute-puissance intellectuelle et préférait la collaboration au narcissisme. Mais cette soirée était la sienne, la réussite lui tendait les bras, et enfin il cueillerait les fruits d’années de sacrifice.

— Mes chers confrères et consœurs, nous sommes réunis en cette fin d’année 2012 pour évoquer l’avenir de la recherche génétique, et féliciter l’équipe de Franco-américaine, dont je suis le directeur, pour sa découverte du “Crispr Cas9” ou plus communément dénommé : “le ciseau à ADN”. Cette avancée majeure dans la thérapie génique nous ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement des maladies incurables, ou encore dans notre combat contre le cancer. Comme vous avez eu l’occasion de le lire dans les revues scientifiques et dans vos emails, la méthode permet d’isoler un brin d’ARN qui servira de guide à une enzyme spécifique qui sera à même de couper, substituer, neutraliser, ou de modifier des gènes. Aujourd’hui, plus de la moitié de nos laboratoires utilisent déjà cette technique avec des résultats prometteurs…

— Prometteur pour qui ? Les rats et les chimpanzés ? demanda un journaliste l’interrompant sans ménagement.

— Pour l’Homme ! Nous serons bientôt capables de soulager les malades, de donner de l’espoir là où il a disparu…

— Et des profits considérables pour les laboratoires pharmaceutiques à longue échéance, lança un second polémiste.

— Messieurs, un peu de réalisme ! La mise au point de vaccins et de traitements rapporte peu et est onéreuse. Cette nouvelle technique a pour but d’identifier et de traiter un gène défaillant dans l’ADN du patient. À moyen terme, les “Crispr” permettront à l’organisme de mieux se défendre contre les attaques virales. Cette méthode nous ouvre la voie dans l’éradication des maladies. Ce miracle génétique a déjà fait ses preuves en trois ans de tests, et aujourd’hui, en laboratoire, nous stoppons la multiplication de cellules cancéreuses ou rendons inopérant le gène qui joue un rôle dans le VIH !

— Trois années à vous prendre pour Dieu ! Vous avez ouvert une boîte de Pandore, mais votre orgueil de chercheur vous empêche de voir que vous nous conduisez tous à notre perte ! Nous savons tous où mène la thérapie génique et pourquoi les plus sages de notre temps prohibent son utilisation ! rétorqua un troisième.

— Effectivement trois années de recherche avant publication, pour ne laisser aucun doute sur le bon fonctionnement de cette découverte, il n’y a ici aucune magie, aucune boîte de Pandore, nous n’avons en tant que chercheurs qu’un seul et unique but, celui de faire avancer la science ! Le fantasme du super soldat ou de la création de mutants est une aberration de la science-fiction, nous ne sommes pas dans une cour de récréation, ni dans le monde fabuleux de Disney, et encore moins dans une fiction de Romero !

Sa voix s’étrangla et la cacophonie reprit de plus belle. À présent, des jurons et des indignations montaient de l’auditoire. Sarge, las, de toute cette agitation quitta le pupitre sous les yeux d’une foule hors de contrôle. D’un pas lourd, il descendit les trois marches de l’estrade. Lisa s’empressa de le rejoindre.

Menue et fluette, la définissait aux yeux de tous. Mais Lisa était plus que cela, épouse aimante, collaboratrice, elle endossait ces rôles à la perfection. Lumineuse et inventive, la caractérisait parfaitement. Cet intrépide petit bout de femme toujours en mouvement, et des idées plein la tête, portait les signes d’une hyperactivité ou d’un désir d’exister, voire d’une revanche à prendre. Cette fille d’Ève, aux longs cheveux bruns, jouait de ses charmes quand le besoin s’en faisait sentir, ce qui ne déplaisait pas à son mari. Lisa possédait le sens des responsabilités et sans le savoir, elle serait bientôt amenée à assumer des décisions aux conséquences imprévisibles.

Elle tenta de le soulager en le serrant fortement dans ses bras, mais le corps de Sarge se raidissait, comme pour refuser cette étreinte. Lisa le libéra, s’écarta de lui, tout en priant le ciel de ne l’avoir ni offusqué ni blessé, car connaissant sa sensibilité à fleur de peau le moment serait mal choisi pour une effusion de sentiment. Elle marqua un silence avant de prononcer des lexèmes. Lisa prit soin de les peser un par un, consciente de l’impact psychologique, que parfois revêtent certaines maladresses verbales.

— Nous ne pouvions pas espérer un meilleur accueil à l’annonce de cette découverte, leurs réactions puériles te prouvent encore que la recherche reste le parent pauvre et incompris de la médecine…

— Incompris est un faible mot ! rétorqua-t-il. J’éprouve une telle frustration devant leur manque de discernement et d’altruisme que je m’interroge grandement sur le pourquoi de nos efforts ! Ils se refusent tous à inventer et à entrevoir un avenir où la maladie ne serait plus qu’un lointain souvenir !

— Sarge, cher mari, convient avec moi que la peur de la nouveauté est le propre de l’homme, combien ont perdu toute crédibilité par des découvertes allant à l’encontre du dogme établi ? Combien ont vu leur carrière détruite pour une simple hypothèse ?

— Trop ! Beaucoup trop ! Mais le monde est ainsi fait !

— Nous sommes à l’aube d’une découverte majeure, bientôt tous viendront partager ton succès, en cela je suis certaine ! affirma Lisa. En attendant ta célébration, retournons dîner et garde la tête haute.

Elle réajusta le nœud papillon de son époux, l’embrassa tendrement sur la joue telle une adolescente, et l’entraîna à sa suite entre les serveurs endimanchés à queue de pie, desserte de victuailles et convives indisciplinés. À leur table les attendait le Docteur et théoricien Hatcher Mélianville, qui n’était pas de leur familier, mais connu de tous deux pour faire autorité dans sa discipline, et le hasard des réservations les plaçaient en sa compagnie. Pur hasard ?

Âgé de 50 ans, il se distinguait par une tonsure prononcée et, à en croire les taches solaires qui parsemaient son crâne, cet état perdurait depuis au moins trois décennies. Des dispositions à l’embonpoint lui donnaient un air jovial, mais sa personnalité était tout autre. Forgés dans un acier de caractère, des yeux gris dévisageaient ses semblables, créant un malaise qui, rapidement, électrisait son interlocuteur. Nombreux collaborateurs et étudiants l’évitaient, car, à la moindre contrariété, la foudre s’abattait sur eux. Il n’en restait pas moins une sommité captivante. Docteur en Biologie moléculaire, Chercheur en “Nano biomatériaux” et maître de conférences, son profil et son statut étaient enviés et redoutés à la fois. Il drainait autour de ses travaux des polémiques et des interrogations, et baignait dans la théorie du complot dont il était le personnage central.

— Discours fort intéressant, quoique trop long à mon goût, j’ai tout bonnement décroché avant votre conclusion. Je me présente, Docteur Mélianville Hatcher.

Il tentait de désamorcer la crise qui pointait le bout de son nez. Lisa sourit.

— Effectivement ! Monsieur Mélianville, nous devrions à l’avenir, faire encore plus court, en allant directement à l’essentiel sans contrarier notre auditoire cela va de soi.

— Auditoire ? Cette bande de corbeaux de malheur qui empêche la créativité de s’affirmer ! Je préfère brûler mon œuvre plutôt que la donner en pâture à ces pique-assiette et ces charognards ! Dommage que leur intellect ne soit pas plus qu’une suite inintelligible d’équations sans logique basique ! Si seulement ils comprenaient les notions de base de votre percée historique et de ses applications dans le médical.

— Nous ne serions pas là si tel était le cas ! conclut Sarge plein de lassitude et d’amertume.

— Personnellement, je ne suis pas pour ces réunions où tous ne font que boire, manger et palabrer sur le prochain Einstein qui découvrira la pierre philosophale ! Je vis dans le concret, et votre exposé ou devrais-je dire votre tentative, me laisse à penser que votre prodige ne tient pas en une série d’informations collées sur une page blanche et perdue au milieu de démonstrations.

— Ma femme et moi-même avions opté pour une approche radicale en ne souhaitant pas publier notre découverte et nos résultats, espérant éviter ce genre de tracas pour rester concentrés sur l’essentiel, mais notre directeur en chef en a décidé autrement, quel échec !

— La méthode n’a pas de clef, pas plus que de serrure ! Ayant parcouru toutes vos publications, du moins celles que vous avez autorisées à la diffusion, et connaissant vos esprits brillants, je me désole qu’un tel accueil vous fut réservé ! Quoi qu’il en soit, je crois en vos travaux et vous êtes sur la bonne voie !

— Nous avons également lu vos ouvrages et je dois bien admettre que vos pistes de réflexion nous ont permis de faire de grande avancé et d’explorer de nouvelles solutions, dont nul scientifique n’avait jamais rêvé voir même imaginé, mais tout ceci ne représente plus rien ! La défiance de nos confrères, leur indifférence, et l’efficacité avec laquelle ils viennent de mettre plusieurs années de recherche au panier, me prouve une fois encore que, l’espérance et l’audace ne rentre pas en ligne de compte il n’existe que dividendes, plus-values et rien de plus !

— Évidemment, nous sommes dans un capitalisme de masse, libérale à outrance avec une forte tendance au narcissisme idiopathique, rien ne compte plus que l’argent ! La vie d’un être humain ne pèse pas lourd dans la balance.

— Alors c’est la fin, les suites d’un pareil échec sont prévisibles et à effet immédiat !

Sarge, petit à petit, se décomposait.

— Dans l’absolu, vous avez sans doute raison, mais dans les faits je peux vous être d’un grand secours ! Entre scientifiques parlant un même langage, une solution peut être trouvée ! Mais avant que vous ne répondiez, laissez-moi vous expliquer mes recherches actuelles. Je travaille sur des formulations de nanoparticules biologiques à multifacettes, comme une sorte de trousse à outils. Mon approche est destinée à libérer une molécule active dans la cellule atteinte. Ces Nanos seront capables, du moins je le souhaite, de remplacer à long terme les vaccins et les traitements pénibles, en créant une persistance de l’information dans le corps du patient.

Un silence de plomb s’installa entre les convives. La musique, les rires et les chants rythmaient ce mutisme interminable. Et les yeux électriques de Mélianville, les observait tour à tour, lui Sarge et elle Lisa, les hypnotisants. Il espérait de leur part une réaction positive, voire de l’intérêt à son égard. Quand Sarge ouvrit la bouche.

— Donc, vous utiliseriez votre technologie microscopique comme une barrière ou une défense supplémentaire, une sorte de pare-feu reprogrammable à l’infini ?

— Ici, ce n’est pas le cas, je veux développer des nanites aptes à enseigner au système lymphatique à se défendre seul contre toutes les formes de cancer et autres maladies incurables.

— La cellule disposera d’une espèce de banque de données, comme un souvenir naturel et héréditaire, dans laquelle elle pourra piocher pour créer les anticorps nécessaires à la survie de l’hôte, perspective intéressante, mais pourquoi vous intéressez-vous à mes recherches ?

Sarge avait l’œil pétillant, sans doute dû à la cinquième coupe de champagne qu’il venait de descendre d’un trait. Lisa s’agaçait de le voir se mettre dans cet état. Restée en retrait, elle finit par intervenir au milieu d’un débat à l’issue fort incertaine. Avec élégance, elle se leva de sa chaise, suivie par le Docteur Mélianville.

— Mon époux n’est pas au mieux de sa forme physique et intellectuelle, quelques gorgés d’alcool supplémentaire et chantera l’hymne grec ou que sais-je encore. Vous comprendrez que je me dois de le raccompagner à notre chambre et lui faire prendre un peu de repos.

— Bien Madame, répondit-il dans une demi-révérence, vous recevrez sou peu un pli comportant tous mes travaux et leur corrélation avec les vôtres. Vous trouverez également mon adresse à Baltimore et celle de mon domicile. J’ajouterais juste un élément qui pourrait vous intéresser, les plans de mon nouveau laboratoire, il n’est pas terminé je vous l’accorde, mais il sera prochainement totalement opérationnel.

— Et où se situe cette merveille ? l’interrogea Lisa curieuse.

— À Parkers Prairie, dans le Minnesota.

 

Lisa emmena son mari titubant devant la porte de leur suite. Glissant la carte magnétique, elle réussit à le traîner jusqu’au lit ou il s’écroula sans le moindre effort pour émettre rapidement un son digne d’un monomoteur. Assise dans un fauteuil, les jambes repliées sous elle, vêtue simplement d’un déshabillé de satin blanc, elle attendait l’aube, pensive. Le soleil pointa sur l’horizon, enveloppant la ville de couleurs écarlates. La vue panoramique du trentième étage laissait l’esprit vagabonder. Les ronflements lointains se turent, et bientôt Sarge apparu au seuil de la chambre, le visage défait et la chevelure en grand désordre. Il vint à elle et l’embrassa sur le front. Son haleine empestait encore l’alcool de la veille. Lisa allait lui passer un savon quand un tapotement l’interrompit. Un groom leur proposa un plateau accompagné d’une enveloppe kraft. Sarge donna un billet de cinq dollars au garçon d’étage et referma la porte.

Il servit le café, pendant que Lisa s’agenouillait devant une table basse en rotin. Saisissant le courrier, elle déchira le rabat et étala les documents. Des rapports, des séries de chiffres, des schémas, des tableaux et un manuscrit tapé à la machine.

— Le projet Aube Nouvelle cela te parle ?

— Absolument pas ! Et en quoi consiste-t-il ce fabuleux projet ?

— La première partie est entièrement guidée par notre expert en nano technologie. Exécution des tâches propres à la cellule, sa division, sa multiplication. Ensuite introduction d’un Nano biomatériaux et contrôle du résultat. Tout ce passe en stérile et sous un protocole strict. Il résume qu’en associant des patrimoines dans une même structure artificielle, il est possible de stimuler des connexions et les déplacements de cellules.

— Un cours de fac ? Cela ne m’intéresse pas ! Aucun rapport sur les travaux génétiques ?

— Écoute ! insista Lisa. « Le couteau à ADN et les travaux sur l’ERK viendraient combler nos lacunes » Il ne manque pas de toupet !

— Sans étonnement ! Tous les labos se font concurrence et personne ne veut lâcher la moindre information ! Qu’il se rapproche de nous ne m’étonne qu’a moitié ! Sarge feintait l’homme indigné.

— Et voici la cerise sur le gâteau « Le “Crispr Cas9” nous ouvrirait les portes du démontage et de la reconstruction génétique afin de modifier notre génome dans le but d’accepter un récessif empêchant la dégénérescence, et « L’Extracellular Regulated Kinaseset nous ouvrirait le contrôle de la régénération des cellules et de leur reprogrammation »

Lisa resta bouche bée et Sarge réfléchissait. Il rompit le silence.

— Il propose de sauver l’humanité ? Vaste programme !

— En se servant de nous et de tes travaux pour arriver à ses fins ! affirma Lisa.

— Nous ne sommes que des scientifiques partageant des découvertes dans l’idée de faire progresser notre quête du savoir !

— Tu crois ou tu espères ? Ne le regarde pas comme un sauveur ! La réaction des invités d’hier soir pourrait bien se reproduire à l’avenir !

— Je n’ai pris aucune décision et tu me juges déjà !

— Non ! Mais je n’ai aucune confiance en ce Docteur Mélianville Hatcher.

— Et en moi ?

— Beaucoup trop !

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